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Un printemps en Namibie
Chapitre VII
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Notre grand safari de 6 mois en Afrique australe nous avait permis de nouer des contacts professionnels. Le temps était venu de nous mesurer au destin dont nous rêvions : tenter notre chance dans les grands espaces où l'aventure existe encore.
Notre préférence se portait depuis longtemps vers la Namibie, autant pour sa qualité de vie que pour la beauté de ses paysages. A notre grand étonnement, nous avons réussi notre expatriation dans ce pays avec une incroyable facilité.
La saison des pluies change la région de Windhoek en un pays fleuri et verdoyant.
Voyage de formation organisé par ma compagnie de safari dans la vallée de l'Hoanib.
Eléphant du désert.
Partie de pétanque dans le Kunene !
Potée auvergnate.
Welwitschia mirabilis femelle (grands cônes).
Palmwag concession.
Région de Twyfelfontein.
Week-end à Family Hide Out, dans la magnifique réserve Namib Rand.
Camille essaye notre nouveau véhicule sur les pistes sablonneuses.
De retour à Windhoek après ce beau week-end au Namib Rand, nous découvrons une chienne qui erre le long de la piste. La pauvre créature est vraiment au bout du rouleau : son corps décharné lui donne une démarche hésitante, son museau est complètement brûlé par le soleil et ses dents ont été limées à force de ne ronger que des os ; elle est couverte de tiques qui doivent lui donner de la fièvre, et le pelage de son buste est complètement râpé par les démangeaisons.
Réfugiée sous la camionnette de nos amis pour prendre un peu l'ombre, la chienne se laisse difficilement amadouer. Dans son oeil intelligent brille une lueur d'espoir qui me séduit immédiatement. Malgré son épuisement, l'instinct de survie ne l'a pas complètement abandonné. Quelques morceaux de biltong suffiront à la faire monter dans le véhicule de nos amis.
Deux jours plus tard, nous allons chercher à la SPA de Windhoek celle que nous avons prénommé Polka. Sans doute est-elle la chienne la plus piteuse à des lieux à la ronde : comment un si petit être peut-il avoir enduré autant de souffrances ? Nous avons beau imaginer tous sortes d'hypothèses, il nous paraît invraisemblable qu'elle ait pu survivre plusieurs semaines dans les immensités arides de Maltahoe, aux portes du redoutable désert du Namib.
Polka à la SPA de Windhoek.
Quand nous l'avons adopté, Polka ne pesait que 3,5 kg. A présent, elle affiche 9 kg sur la balance. Elle est devenue une attraction en ville car le West Highland Terrier est rarissime en Namibie.
Notre maison à Eros, un quartier tranquille de Windhoek.
Little Kulala Lodge.
Toutes les chambres sont des suites avec vue splendide sur le désert.
Les nids de républicains sociaux peuvent parfois peser plus d'une tonne.
Parc du Namib-Naukluft.
Grands ducs africains.
Survol de Dead vlei, avec au premier plan la dune Big Daddy (325 m).
Dead Vlei vu depuis la dune de Big Daddy.
Dead vlei.
Namib Sky Balloon Safaris.
Cercles de fée (Fairy circles).
Desert Camp, près de l'entrée de Sossusvlei.
Sossusvlei Lodge.
Canyon de Sesriem.
Ascension de Big Mamma, la dune qui surplombe le pan de Sossusvlei à 300 m de hauteur.
Le Mirage.
Troupeau de girafes dans le désert du Namib, aux environs de Ganab (est de Walvis Bay).
Vogelfederberg, près de Swakopmund.
Moon Landscape.
Tournage de Mad Max IV dans le désert du Namib, près de Henties Bay.
Océan atlantique.
Epave près de Swakopmund.
Otarie à fourrure à Walvis Bay.
Colonies d'otaries à fourrure.
Grand dauphin (tursiops).
Pélican blanc.
Baleine à bosse.
Swakopmund Hotel.
Beach Lodge.
Epupa Falls.
Omarunga Lodge.
Femme himba.
Opuwo Country Lodge.
Frans Indongo Lodge.
Mushara Lodge (Von Lindequist Gate).
Mushara Bush Camp.
Mokuti Lodge.
Onguma tented camp.
The Fort (Onguma).
Fort de Namutoni, dans le parc national d'Etosha.
Francis Galton et Karl Johan Andersson sont les premiers Européens à découvrir le pan d'Etosha en 1851. Le point d'eau de Namutoni où ils installent leur camp est alors fréquenté par des Ovambos qui font paître leurs troupeaux de bétail dans les environs et troquent du minerai de cuivre avec les Hai//om du lac Otjikoto. Ces peuples indigènes vivent dans une certaine harmonie avec leur nature, ne chassant que le gibier dont ils ont besoin pour se nourrir. Or, dans les décennies qui suivent, l'équilibre est bientôt bouleversé par l'arrivée d'aventuriers blancs qui exploitent la faune à des fins marchandes : les éléphants sont abattus pour leur ivoire, les rhinocéros pour leur corne, les autruches pour leurs plumes, les félins, les zèbres, les girafes et les antilopes pour leur peau.
Ce n'est qu'en 1892, à l'époque de la colonisation allemande, que sont instaurées les premières restrictions sur la chasse de la faune locale. Une seconde étape est franchie en 1907 lorsqu'une vaste zone s'étendant du fort de Namutoni à l'océan atlantique est mise sous protection par l'Ordonnance 88. Cette «Réserve de Gibier N°2» (Wildschutzgebiet Nr.2) couvre alors une superficie gigantesque d'environ 80 000 km². Victimes de la chasse intensive à la fin du 19ème siècle, les éléphants, les lions et les deux espèces africaines de rhinocéros ont déjà disparus de la région du pan d'Etosha. Les lions ne feront leur réapparition qu'en 1912 (Namutoni), les éléphants en 1946 (Gobaub, Ombika), et les rhinocéros noirs en 1958 (Namutoni).
L'administration allemande établit en 1896 des avant-postes militaires à Okaukuejo et Namutoni pour prévenir les conflits entre les indigènes et les colons blancs. L'année suivante, ces camps remplissent également la fonction de poste de contrôle pour la barrière sanitaire qui est mise en place après l'apparition d'une épidémie de peste bovine. Namutoni, dont les fortifications sont achevées en 1903, est attaqué l'année suivante par les guerriers du roi Nehale. La garnison allemande, constituée seulement de 4 soldats réguliers et de 3 fermiers réservistes, repousse l'assaut d'environ 500 Ovambos, dont plus de la moitié sont équipés de fusils Martini-Henry. A cours de munition, les assiégés réussissent à s'enfuir à la nuit tombée. Le lendemain matin, les Ovambos découvrent le bastion déserté, le pillent et le détruisent par le feu. Un nouveau fort, beaucoup plus grand que l'ancien, est rebâti au même endroit en 1905. Passé sous administration sud-africaine en 1915 après la capitulation allemande, ce fort est progressivement laissé à l'abandon. Sauvé de la démolition, il est finalement déclaré Monument National et reconstruit en 1956 en respectant les plans de 1905, miraculeusement retrouvés aux Archives de Windhoek.
En 1947, la Réserve N°2 est amputée de toute la région du Kaokoveld, ce qui lui fait perdre plus des deux-tiers de sa superficie. La réserve est ensuite renommée Etosha Game Park en 1958 avant d'être instaurée en parc national en 1967. Les limites actuelles du sanctuaire animalier datent de 1970 (22 270 km²) et ont été décidées par le gouvernement sud-africain pour permettre la création de bantoustans en Afrique du Sud-Ouest (future Namibie).
Le premier tour organisé dans la Réserve N°2 a lieu en 1946, à l'initiative de South African Railways : 137 personnes y voyagent dans des camions ouverts durant le week-end de Pâques. Le poste de police d'Okaukuejo est transformé en camp touristique en 1955. Le fort de Namutoni, complètement reconstruit, est ouvert aux vacanciers deux ans plus tard. Les visiteurs de la réserve doivent encore s'accommoder de conditions précaires pour leur hébergement. A Namutoni, ils campent dans des enceintes à ciel ouvert (bomas). A Okaukuejo, ils dressent leur tente près du point d'eau et doivent se réfugier dans leur voiture à l'arrivée des lions. Deux fois par semaine, les rangers organisent des séances de nourrissage à Leeubron où des carcasses de zèbres sont apportées aux fauves, lesquels peuvent ainsi être facilement photographiés par les touristes. Ces «lions parties» se terminent par une soirée au camp d'Okaukuejo où un groupe de Hai//om exécutent des danses traditionnelles. Ces deux activités seront supprimés en 1963 après une dizaine d'années d'existence.
Les San Hai//om, des habitants ancestraux d'Etosha, sont tolérés dans la réserve jusque dans les années 1950, époque à partir de laquelle leur présence n'est plus souhaitée par l'administration sud-africaine qui leur reproche de déranger les animaux aux points d'eau et de faire l'aumône aux touristes en échange de séances de photos ou de démonstrations de tir à l'arc. En 1954, environ 500 Hai//om sont expulsés de la Réserve N°2. Seuls sont autorisés à rester les employés en possession d'un permis (pisteurs, ouvriers, mécaniciens, femmes de ménage, etc). Dans les faits, un certain nombre de Hai//om continueront à fréquenter illégalement Etosha pendant plusieurs décennies, que ce soit pour chasser, se recueillir sur des tombes familiales ou rendre visite à des proches travaillant dans le parc.
En 1950, quatre Ovambos travaillant dans des fermes au sud de la Réserve N°2 décident de déserter leur emploi pour retourner chez eux. Ils entreprennent leur voyage de plusieurs jours de marche en contournant le pan d'Etosha par l'ouest. Mais alors qu'ils s'abreuvent au point d'eau d'Okondeka, ils sont soudain attaqués par une meute de lions. L'un des hommes est tué et se fait dévorer sous les yeux de ses trois compagnons ayant trouvé refuge dans le seul acacia des environs, à l'endroit même où de nos jours est aménagé l'aire de stationnement d'Okondeka. Une lionne tue bientôt deux autres hommes en les délogeant de leur perchoir. Le dernier survivant se met à l'abri dans le sommet épineux de l'acacia où il reste étendu trois jours et trois nuits, tandis que la meute de lions maintient le siège au pied de l'arbre après avoir dévoré ses deux nouvelles victimes. Lorsque le malheureux est finalement sauvé par une patrouille de police d'Okaukuejo, sa terrible épreuve lui a fait perdre la raison. Un autre cas de lions mangeurs d'homme survient en 1993 dans l'enceinte même du camp d'Okaukuejo : à la nuit tombée, un touriste qui s'est endormi sur un banc face au point d'eau éclairé est tué et dévoré par une vielle lionne et un lion qui ont réussi à passer à travers la clôture. Les deux fauves seront abattus.
En 1954, 26 éléphants seulement sont recensés à Etosha, mais en 1967 ils sont déjà estimés à 500. En l'absence de clôtures, ces éléphants se déplacent à leur gré, occasionnant des dégâts importants sur la végétation de certaines fermes situées dans les districts d'Outjo et de Kamanjab. Afin d'attirer ces éléphants dans le périmètre du parc, le gardien en chef Bernabé de la Bat fait construire en 1961 une série de points d'eau artificiels le long de la 19ème latitude, dans la zone à l'ouest du pan. La même année commence l'édification d'une clôture de 850 km autour du parc qui sera achevée en 1973. Haute de 2,60 m et pourvue d'un corridor de 15 m de large, cette protection a pour but d'éviter les conflits entre les êtres humains et les animaux sauvage. Elle s'avère peu efficace contre les lions qui la franchissent par dizaines chaque année. En revanche, cette clôture a joué un rôle essentiel dans la préservation des impalas à face noire et des rhinocéros noirs namibiens qui étaient menacés d'extinction. A la fin des années 1960, des spécimens de ces deux sous-espèces ont été capturées dans le Kaokoveld et le Damaraland pour être relâchées dans l'environnement protégé d'Etosha.
Rhinocéros noir.
Léopard.
Chacal à chabraque.
Dik-dik de Kirk.
Hyènes tachetées.
Rhinocéros blanc.
Girafe de l'Angola.
Outarde de Kori.
Autour chanteur pâle.
Elands du Cap.
Gemsbok.
Chacal dans une carcasse d'éléphant.
Marabout et vautours africains.
Rhinocéros noir se préparant à charger.
Serpentaire.
Guépard.
Springboks.
Léopard.
Zèbres de Burchell.
Zèbres de Hartmann.
Face à face.
Scène rare d'un accouplement de girafes.
Tortue léopard s'abreuvant dans une flaque d'eau après une ondée passagère.
Mangoustes rayées.
Bâillements au corneil.
Point d'eau de Nuamses, l'un des plus beaux d'Etosha.
Travailleurs à bec rouge (non nicheurs).
Ratel.
Grue de paradis.
Bubale.
Hyènes tâchetées dévorant un rhinocéros.
Caméléons en accouplement.
Jeune rhinocéros noir.
Touraco concolore.
Une erreur habituelle des visiteurs étrangers est souvent de vouloir comparer les parcs africains entre eux. Or le relief, la flore, le climat, la saison, les espèces animales, le niveau de braconnage, la fréquentation touristique, l'aménagement des points d'eau, l'entretien des pistes et la compétence du guide de safari sont autant de paramètres qui offrent des expériences très variées, des plus décevantes aux plus exaltantes. Par la magie de la lumière, des paysages ou tout simplement de la chance, une journée dans un petit conservatoire méconnu peut parfois s'avérer plus intéressante que dans un célèbre parc national.
Etosha est surtout connu pour ses éléphants (environ 2 500), ses lions (entre 300 et 500) et ses rhinocéros noirs (plusieurs centaines). Les guépards et les léopards en revanche y sont difficiles à voir. Les buffles n'existent plus dans le parc depuis la fin des années 1950, et les lycaons depuis le début des années 1970. Des rhinocéros blancs ont été réintroduits du parc Kruger en 1995.
L'immense pan occupe presque un quart de la superficie du parc d'Etosha. Au sud, ses abords sont jalonnés d'une vingtaine de points d'eau naturels sans lesquels la faune locale ne pourrait pas survivre. Ces résurgences de la nappe phréatique sont alimentées par les monts Otavi. Lorsqu'elle rencontre la couche argileuse du pan, l'eau souterraine remonte à l'air libre. C'est pourquoi les animaux du parc se concentrent principalement dans la zone au sud du pan, entre Okaukuejo et Namutoni.
La saison sèche, de juin à novembre, est généralement considérée comme la période la plus gratifiante pour observer la faune à Etosha. En effet, les points d'eau présentent alors des scènes extraordinaires : autruches, zèbres, gnous, phacochères, girafes, koudous, gemsboks et springboks semblent rejouer l'utopie du paradis terrestre en se mélangeant pacifiquement pour s'abreuver. Cependant, Etosha s'avère tout aussi intéressant durant la saison des pluies : la végétation y est luxuriante et l'avifaune prolifique; les mammifères mettent bas, offrant l'occasion de photographier les nouveaux-nés; enfin, les visiteurs se font rares, ce qui confère au parc une ambiance paisible et sauvage.
Etosha protège la plus importante population de rhinocéros noirs au monde. Ces animaux devenus rares ailleurs en Afrique sont donc assez faciles à observer dans le parc. Leur nombre n'est plus révélé pour ne pas encourager leur braconnage commercial qui a fortement augmenté ces dernières années. Etosha abrite également l'impala à face noire, une sous-espèce endémique au nord-ouest de la Namibie et qui a été sauvée de l'extinction dans les années 1970. La partie occidentale du parc, accessible par Okaukuejo ou par l'entrée de Galton, n'est autorisée pour le moment qu'aux tour-opérateurs namibiens ayant fait une demande de permis, ainsi qu'aux visiteurs ayant réservé une nuit à Dolomite Camp (construit en 2010). La piste entre les points d'eau d'Ozonjuitji m'Bari et Duineveld traverse des plaines monotones. En revanche, les paysages sont beaucoup plus attrayants dans la partie montagneuse entre Klippan et Galton Gate. Cette région abrite notamment des hippotragues et des zèbres de Hartmann qui ne sont pas présents dans le reste d'Etosha.
Dans les camps de Namutoni, d'Halali et d'Okaukuejo, un point d'eau est éclairé toute la nuit par des projecteurs. Des zèbres, des girafes, des antilopes, des lions, des éléphants et des rhinocéros noirs viennent régulièrement s'y abreuver. Ces endroits aménagés pour le public méritent donc une visite entre 18h et 21h. Tôt le matin, les lions fréquentent souvent Chudop, Goas, Sueda, Salvadora, Charitsaub, Gemsbokvlakte, Nebrowni, Okaukuejo et Okondeka. A toute heure de la journée, de grands troupeaux d'éléphants peuvent être aperçus à Okaukuejo, Gemsbokvlakte, Halali, Goas ou Tsumcor. En fin d'après-midi, l'attente des rhinocéros noirs est à privilégier à Ombika, Okaukuejo, Gemsbokvlakte, Halali, Goas et Klein Namutoni.
Le camping à l'intérieur d'Etosha coûte relativement cher, mais passer la nuit dans le parc permet d'arriver tôt le matin aux points d'eau pour y surprendre les prédateurs, lesquels sont surtout actifs aux heures fraîches entre le crépuscule et l'aube. Il existe trois lodges extérieurs au parc qui proposent le camping (Onguma Game Reserve, Etosha Safari Campsite, Eldorado B&B and Camping).
Os d'éléphant.
Pan d'Etosha.
Dolomite Camp, dans la partie ouest d'Etosha.
Si l'on aime le safari et les grands espaces, le métier de guide en Namibie est bien sûr passionnant. Néanmoins, il peut être fatiguant sur le long terme. En tour, un guide se tient à la disposition de ses clients 24h/24. Il travaille en moyenne 15 heures par jour, dont 5 et 8 heures passées à conduire. Les pistes namibiennes sont bien entretenues mais exigent en permanence une certaine vigilance, et seule l'expérience permet d'y rouler à vive allure sans prendre de risque. Un guide n'est pas seulement chauffeur, conférencier, traducteur et organisateur, il est aussi à l'occasion mécanicien, infirmier, comptable, cuisinier et psychologue.
Certains clients sont adorables, et voyager avec eux est un vrai plaisir. Ces touristes éclairés font une démarche personnelle en venant en Namibie et s'intéressent réellement au pays qu'ils visitent. Ils écoutent vos explications avec attention, posent des questions pertinentes, prennent des notes sur leurs carnets, lancent des sujets de conversation intéressants au dîner. A la fin du séjour, ils vous gratifient d'éloges sur leur fiche d'appréciation et vous laissent de généreux pourboires en vous remerciant chaleureusement. Quelques uns de ces clients en or vous écrivent même régulièrement pour prendre de vos nouvelles. Autant dire que guider des personnes aussi sympathiques n'est pas vraiment un travail.
Bien entendu, d'autres clients affichent les plus lamentables défauts de la nature humaine : égoïsme, vanité, hypocrisie, cupidité, ingratitude. Tous les guides ont quantités d'histoires à raconter sur la crétinerie de certains touristes. Fort heureusement, l'ignorance, la prétention et la sottise peuvent être comiques, et les histoires de clients imbéciles sont un sujet de conversation hilarant quand un guide rencontre un autre guide. Je me rappellerai longtemps encore de ce jeune couple en lune de miel qui m'avait confessé être passionné par l'Afrique, sans jamais y avoir mis les pieds auparavant ! Notre tour n'avait pas tardé à révéler toute l'imposture de leurs grandes déclarations : au final, la chaleur était trop accablante, les pistes trop poussiéreuses, les paysages trop monotones... Lorsque nous avions évoqué le traitement à la doxycycline qu'ils suivaient en prévention du paludisme, je leur avais fais part de mon étonnement : - Ah bon, je ne savais pas que cet antibiotique pouvait être utilisé comme prophylaxie contre la malaria. Réponse sans appel de la mariée, avec un timbre de voix quelque peu condescendant : - Mais non, la doxycycline c'est ne pas contre la malaria, c'est contre le paludisme !
Intu Africa Zebra Lodge, dans le Kalahari.
Lion du Kalahari.
Oeufs d'autriche.
Suricate tented camp.
Hardap Game Reserve.
Zèbres de Hartmann.
Vue depuis le plateau de Waterberg.
Porte d'entrée de la réserve privée d'Okonjima.
Polka relit le mémoire que rédige Camille pour son Master 1 de FLE.
Un suricate dans la rue, à 100 m de chez nous.
Gymkhana Club de Windhoek.
Avis Dam, à Windhoek.
Vente aux enchères d'animaux sauvages à Okosongoro ranch, près d'Omaroru.
En déambulant dans l'allée des bomas, je demande à une dame : "Savez-vous dans quel enclos sont enfermés les rhinocéros blancs ?" Elle prend alors une mine désolée et me répond le plus simplement du monde : "Je ne sais pas du tout, moi j'accompagne juste mon mari qui veut acheter une girafe !" On a pas tous les jours l'occasion d'avoir ce genre de dialogue un peu surréaliste...
Durant les enchères, certains lots d'animaux sont adjugés à des prix étonnamment peu élevés, telles ces quelques autruches vendues environ 900 euros, ou cette vingtaine d'impalas cédés à 600 euros. En revanche, inutile d'espérer acquérir un rhinocéros blanc pour moins de 40 000 euros.
Springboks.
Zèbres de Hartmann.
Antilope rouanne.
Autruches.
Gnou à queue blanche.
Girafes de l'Angola.
Blesboks.
Grand koudou.
Grootberg lodge.
Paysage du Damaraland.
Doro Nawas Lodge.
Excursion dans le lit asséché de la rivière Aba Huab.
En fin d'après-midi, une colonne d'éléphants s'achemine silencieusement vers le point d'eau de Deriet.
Les éléphants qui hantent les rivières asséchées du nord-ouest de la Namibie peuvent survivre jusqu'à 5 jours sans boire.
Au 19ème siècle, le nombre d'éléphants dans le Kunene oscillait sans doute entre 2500 et 3500 individus. La chasse avait fait chuté cet effectif à moins de 800 dans les années 1960, à environ 300 en 1970, puis à 70 en 1983. Grâce aux mesures de protection mises en place depuis l'indépendance du pays, les éléphants du Kunene seraient actuellement entre 520 et 750 spécimens (120-150 dans les lits de rivières du nord du Namib + 400-600 dans les conservatoires communautaires plus à l'est). Les seuls autres éléphants adaptés au désert vivent au Mali, où ils ne seraient pas plus de 400.
Les éléphants peuvent parfois se dresser sur leurs postérieurs pour essayer d'atteindre les cosses des acacias erioloba.
Les paysages lunaires aux alentours de Twyfelfontein témoignent combien la région est hostile hors de l'oasis de verdure présente toute l'année dans la rivière Aba Huab.
Fort Sesfontein Lodge.
Vallée de l'Hoanib.
Cadavre de springbok dévoré par un guépard quelques heures plus tôt.
Empreinte de lion.
Camp Kipwe, près de Twyfelfontein.
Salle de bain dans les rochers.
Erongo Wilderness Lodge.
Suricates à Camp Xaragu.
Rostock Ritz, près du Canyon de Kuiseb.
Paysage lunaire près de Swakopmund.
Colonie d'otaries à Cape Cross.
Excursion à Sandwich Harbour.
Anniversaire de Camille dans les jardins du Parlement à Windhoek.
Anniversaire de Camille à Okambara Lodge.
Caracal.
Porcs-épics du Cap.
Léopard.
Rhinocéros blancs.
Guépard.
Avarie en tour : alors que je roulais tranquillement à 80km/h, je me suis soudain fais doubler par les deux roues de ma remorque, dont l'une bondissait vers le sommet de la colline...
Bloqué au milieu de l'Aba Huab en crue.
Un koudou dans le pare-brise.
De retour à Windhoek à la fin d'un tour, un koudou mâle surgit d'un bosquet et plonge sur mon véhicule. Il roule par-dessus le toit et retombe par-terre. Malgré la violence du choc, il se relève et s'enfuit dans les montagnes en clodiquant. Le pare-brise et le toit sont détruits. Heureusement, aucun passager n'est blessé. Bien que couvert de minuscules éclats de verre, je n'ai pas une seule égratignure. Je n'ai même pas eu le temps d'avoir peur, car tout s'est passé en 3 secondes. Je ne roulais qu'à 70km/h, et j'ai freiné progressivement tout en restant droit, ce qui nous a sans doute sauvé de conséquences plus graves.
Ces deux japonais qui roulaient trop vite dans un virage en montée ont fini en tonneau, quelques minutes avant que je leur porte secours.
Asco Car Hire.
La Namibie est un pays à haut risque pour les vacanciers en self-drive qui n'ont pas l'habitude de la conduite sur piste. Dans un but pédagogique, la compagnie de location Asco Car Hire expose ce 4X4 Nissan dans ses locaux. Les touristes qui l'avaient loué roulaient à 124 km/h sur une piste limitée à 80 km/h. Leur boîte noire a trahit leur négligence et ils ont été obligés de payer à l'agence le prix total du véhicule : de quoi ne plus partir en vacances pendant un bout de temps.
Arbre à carquois (kokerboom).
Fish River Lodge.
Ma suite face au canyon de Fish River.
Palmwag Lodge.
Moon Landscape, près de Swakopmund.
Diaz Point, au sud de Lüderitz.
Kokerboom Forest (Keetmanshoop).
Volcan de Brukkaros, dont la formation remonte à 80 millions d'années.
Sur les rives de la rivière Orange, frontière naturelle entre la Namibie et l'Afrique du Sud.
N/a'an ku sê lodge, près de Windhoek.
A l'arrêt, un guépard est capable d'atteindre 90 km/h en 3 secondes.